A Cuba, une panne d’électricité géante paralyse tout le pays

Dans le noir

Conséquence des difficultés à se procurer du carburant pour alimenter ses centrales électriques, l’île est confrontée à une crise énergétique majeure. Ce vendredi 18 octobre, c’est tout Cuba qui s’est éteint.

Et soudain, c’est la panne, partout dans le pays. L’arrêt de la principale centrale thermique de Cuba a provoqué une coupure sur tout le système électrique de l’île, a déclaré ce vendredi 18 octobre le ministère de l’Energie et des mines. La veille, le gouvernement avait déjà annoncé l’arrêt du travail dans le secteur public, parmi d’autres mesures, pour faire face à la crise de l’énergie qui touche le pays.

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Ces dernières semaines, la population de plusieurs provinces a connu jusqu’à vingt heures sans électricité dans une journée. Lázaro Guerra, le directeur général de l’électricité au ministère de l’Energie et des mines, a précisé à la télévision d’Etat que quand la centrale électrique Antonio Guiteras s’est arrêtée, «le système s’est effondré» et que le gouvernement était mobilisé pour le rétablir au plus vite.

Une «priorité absolue» pour lutter contre l’«urgence énergétique»

Le président Miguel Díaz-Canel a de son côté déclaré sur X qu’«il n’y aura pas de repos jusqu’à son rétablissement» et que le gouvernement a fait de la résolution de ce «problème énergétique très sensible» la «priorité absolue». Le chef de l’Etat avait annoncé jeudi que Cuba se trouvait en situation d’«urgence énergétique» à cause de difficultés pour acheter le combustible nécessaire à l’alimentation de ses centrales, conséquence du renforcement de l’embargo que Washington impose à l’île depuis 1962.

Pour faire face à cette situation, le Premier ministre Manuel Marrero avait annoncé la suspension de toutes les activités non essentielles de l’État, alors que le déficit d’électricité atteignait presque 50 % jeudi.

Sur l’île, l’électricité est produite à partir de huit centrales thermiques vétustes, parfois en panne ou en maintenance, ainsi que de sept centrales flottantes, que le gouvernement loue à des entreprises russes, et de groupes électrogènes. La plupart de ces infrastructures requièrent du carburant pour fonctionner. Cuba connaît actuellement sa pire crise depuis trois décennies, avec des pénuries de nourriture et de médicaments et des coupures d’électricité chroniques.

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