Les séquelles physiques et psychologiques d’une tentative d’assassinat
Rachel, une quadragénaire alsacienne, porte encore les stigmates de la tentative d’assassinat perpétrée contre elle en 2013. Les balles qui ont transpercé son poumon, sa cuisse et son mollet lui laissent des douleurs persistantes. Mais le pire, confie-t-elle, c’est le stress post-traumatique : “Chaque jour, j’ai peur qu’il vienne finir le travail”.
Le commanditaire de la tentative d’assassinat demande sa libération
Ces derniers mois, cette crainte a pris de l’ampleur : son ancien compagnon, Fabrice Autrand, condamné à 27 ans de réclusion criminelle pour avoir commandité son assassinat, a déposé une demande de remise en liberté. Celle-ci sera examinée le 13 janvier prochain.
Une période de sûreté totalement levée
Théoriquement, Fabrice Autrand n’aurait pas dû être libérable avant 2026. Cependant, sa période de sûreté, qui est le laps de temps pendant lequel il ne peut pas demander sa remise en liberté, a été totalement levée en 2022. Une décision qui a stupéfait l’avocate de Rachel, Me Iris Christol.
Les souvenirs traumatisants ravivés
Pour Rachel, l’idée que son ancien compagnon puisse sortir de prison est insupportable : “Comment on se reconstruit en sachant que l’homme qui a tout fait pour vous faire tuer pourrait bientôt sortir ?” Elle revit constamment cette nuit du 6 avril 2013, où un homme armé a fait irruption dans sa chambre et lui a tiré dessus.
Un sentiment d’impunité
Me Christol s’inquiète également de la libération du tireur, condamné à 17 ans de réclusion criminelle, et du fait que Fabrice Autrand ait bénéficié de permissions de sortie sans que Rachel et son avocate en soient informées. “Bien sûr que j’y vois un message d’impunité”, s’insurge Rachel, qui dénonce l’amertume qu’elle ressent envers la justice.
Désormais, son horizon est suspendu au 13 janvier, date à laquelle le tribunal examinera la demande de remise en liberté de Fabrice Autrand.
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