Deux chars israéliens traversent une clôture et s’aventurent sur une piste de terre dans le Golan annexé. Les habitants de Majdal Shams, un village druze occupé depuis 1967, sont stupéfaits.
Ils n’avaient pas vu les forces israéliennes opérer dans cette zone depuis la guerre du Kippour en 1973.
La zone de séparation entre Israël et la Syrie, mise en place en 1974, est habituellement gardée par la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD).
Avant même la fuite de Bachar Al-Assad et l’effondrement du régime syrien, les troupes israéliennes ont franchi la ligne de démarcation samedi.
Rowaida Hamad, une mère de famille druze, est venue au point d’échange appelé “porte-voix” pour avoir des nouvelles de sa famille en Syrie.
“Accord caduc”
Une partie de la famille de Rowaida vit à Hadar, un village druze en territoire syrien situé juste à la lisière de la zone de séparation.
Elle a appris que sa famille allait bien et que l’armée israélienne s’était positionnée autour du village, laissant un accès ouvert vers Damas.
L’unique point de passage entre la partie occupée par Israël et la Syrie est fermé depuis 2011.
Rima Safadi communique par téléphone avec son frère, qui a franchi la zone de séparation dans les années 1970 pour aller vivre côté syrien.
Elle le voit sortir de chez lui à un kilomètre à vol d’oiseau. Les chars de la 210e division israélienne, chargée du front syrien, se déploient doucement sur les collines avoisinantes.
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