La collégienne Morgane retrouvée chez un homme de 21 ans : le suspect mis en examen pour «enlèvement et séquestration sur mineur de moins de 15 ans»

La collégienne Morgane retrouvée chez un homme de 21 ans : le suspect mis en examen pour «enlèvement et séquestration sur mineur de moins de 15 ans»

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Le procureur de Saint-Brieuc annonce ce jeudi 12 décembre la mise en examen du suspect de 21 ans qui a hébergé l’adolescente de 13 ans pendant les deux semaines de sa disparition. Ce dernier devait déjà comparaître dans une autre affaire pour soustraction de mineure mercredi.

L’homme de 21 ans qui avait hébergé Morgane, 13 ans, retrouvée mardi «saine et sauve» dans la Manche deux semaines après sa disparition, a été mis en examen ce jeudi 12 décembre pour «enlèvement et séquestration sur mineur de moins de 15 ans», annonce à Libération le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, confirmant une information de BFM TV. Le procureur avait annoncé mercredi lors d’une conférence de presse qu’il demanderait son placement en détention provisoire pour éviter tout «risque de réitération».

Cet employé de bijouterie originaire de l’Ille-et-Vilaine, au parcours personnel et scolaire «complexe», devait déjà «comparaître ce [mercredi] matin devant le tribunal correctionnel de Beauvais» pour «soustraction de mineure» d’une autre adolescente, de 14 ans et originaire de l’Oise, pour des faits survenus en avril 2024. Le suspect a expliqué avoir fait par le passé «plusieurs tentatives de suicide et avoir été hospitalisé en soins psychiatriques», a encore indiqué Nicolas Heitz.

Soulagement

Toujours selon les déclarations du jeune homme rapportées par le magistrat, Morgane, rencontrée sur le réseau social Snapchat trois mois auparavant, l’avait contacté le dimanche 24 novembre, lui faisant part d’une altercation avec ses parents et «d’intentions suicidaires». L’élève de 4e s’était disputée avec ses parents au sujet de son usage des réseaux sociaux. Son père avait cassé son téléphone et confisqué sa carte SIM.

Tôt le lendemain, le suspect a pris la route vers Pabu, dans les Côtes-d’Armor, pour se rendre à l’adresse indiquée par l’adolescente, qui montait dans sa voiture en lui demandant de partir. Il l’a alors conduite dans sa chambre du foyer de jeunes travailleurs (FJT), en périphérie de Coutances, ville de la Manche située à quelque 200 km de la commune d’origine de l’adolescente, où elle a été retrouvée mardi. La présence de la collégienne dans ce FJT semble avoir échappé au personnel comme aux résidents. Le bâtiment «accueille des jeunes majeurs de 18 à 30 ans et quelques mineurs», explique Emmanuelle Leprovost, de la mairie de Coutances, qui ajoute : «Il y a une présence 24h /24, ils ne sont jamais seuls.»

«Coups sur la tête»

Le procureur a fait savoir que le gardé à vue et Morgane ont tous deux nié avoir eu une relation sexuelle. «Un examen cutané ne laissait apparaître aucune lésion, tout comme l’examen gynécologique. Aucune blessure n’était donc matérialisée sur elle», a souligné le procureur. Des prélèvements permettront de «déterminer s’il y a eu, ou non, des relations intimes récentes», a-t-il précisé.

Actuellement hospitalisée, Morgane, qui sera de nouveau entendue par des enquêteurs, a dit «s’être disputée avec la personne interpellée qui lui avait porté des coups sur la tête» quand elle se serait plainte d’avoir faim et qu’il ne s’occupait pas assez d’elle, a détaillé le procureur. L’adolescente a dit ne pas pouvoir sortir de la chambre située en rez-de-chaussée, dont les volets étaient fermés et la porte fermée à clé, mais qui pouvait se déverrouiller de l’intérieur. La collégienne avait accès à un ordinateur connecté à Internet.

Fait divers

La disparition de Morgane avait suscité une «vraie angoisse» au sein de Pabu et un important déploiement de moyens. C’est le témoignage lundi d’une femme résidant en Gironde, chez qui le jeune homme s’était présenté dans la nuit du 7 au 8 décembre comme un ami de son fils et qui «semblait souhaiter laisser la jeune fille et repartir seul», qui a permis de retrouver la trace de Morgane. Au total, l’enquête a mobilisé «70 gendarmes, un groupe judiciaire de 22 enquêteurs», avec à la clé «plus de 110 auditions réalisées et plus de 1 000 personnes interrogées», a précisé la gendarmerie nationale sur X.

Libération

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