L’axe de la résistance fragilisé par la chute de Bachar al-Assad

Trois jours après la chute du régime de Bachar al-Assad, le Guide suprême iranien Ali Khamenei a admis implicitement l’échec de l'”axe de la résistance” mené par l’Iran.

“Ce qu’il s’est passé en Syrie est une leçon pour nous”, a déclaré Ali Khamenei devant des milliers de partisans à Téhéran. “L’une des leçons est d’éviter tout manque de vigilance face à un ennemi qui agit rapidement. Les véritables conspirateurs (…) se trouvent aux États-Unis et dans le régime sioniste”, a-t-il ajouté sans jamais mentionner Bachar al-Assad par son nom.

Des explications attendues

Selon Arman Mahmoudian, chercheur à l’université de Floride du Sud, ces déclarations témoignent d’une “reconnaissance d’un revers stratégique majeur” pour l’Iran. “Les dirigeants de la République islamique doivent des explications à leurs soutiens et à l’ensemble de la population. Le soutien militaire de l’Iran à la Syrie a coûté entre 30 et 50 milliards de dollars, en plus de la perte d’environ 4 000 soldats iraniens”, précise-t-il.Le Monde