A Quimper, Saupiquet ferme sa dernière boîte française

A Quimper, Saupiquet ferme sa dernière boîte française

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155 salariés sont concernés par la fermeture de l’usine quimpéroise, la dernière de la célèbre enseigne à être implantée en France.

Les ateliers sardines et maquereaux ont déjà arrêté de tourner. La dernière usine de Saupiquet en France ferme définitivement ses portes, ce vendredi 20 décembre à Quimper. Elle laisse sur le carreau 155 salariés, qui partent dans le cadre d’un plan social. La production de ce symbole du «made in France» se fera désormais en Espagne et au Maroc. «C’est plus intéressant de délocaliser pour un groupe qui veut faire de l’argent», déplore ainsi Valérie Bonder, déléguée CFDT. Les représentants qualifient tout le même, auprès du Parisien, le plan de sauvegarde de l’emploi de «satisfaisant».

Auprès de France 3 Régions, Valérie Bonder estime qu’«une trentaine [de salariés] va partir à plus ou moins long terme en retraite». Les autres licenciés, précise-t-elle, «vont profiter de ce temps pour se former à un autre métier ou affiner certaines connaissances [ou] aller vers un autre emploi», en grande majorité dans le département.

Des ventes en baisse de 25%

La fin de cette longue histoire, Saupiquet a été créée à la fin du XIXe siècle et l’usine quimpéroise fonctionnait depuis plus de 50 ans, trouve son explication dans la «surcapacité de production importante» du site breton, selon un communiqué de Bolton Food, la multinationale qu’a intégré la marque française en 2000. «Quimper présentait l’un des taux d’utilisation les plus faibles du groupe. [La direction n’avait donc] d’autre choix que de concentrer son outil industriel pour regagner en compétitivité.» Selon les Echos, «les ventes en France des sardines et maquereaux de la marque Saupiquet avaient chuté de 25 % en l’espace quatre ans, entraînant une perte d’environ cinq millions d’euros en France».

Battle du frigo

Sur son site internet, Saupiquet retrace le chemin parcouru par cette boîte devenue emblématique grâce à ses produits mais également à sa communication. Arsène Saupiquet, originaire du Cantal et créateur de la marque, lance son premier projet de conserverie spécialisée dans la sardine en 1877. La marque Saupiquet voit le jour en 1891, mais le nom est déjà identifié du grand public grâce un projet alors révolutionnaire : une boîte de conserve munie d’une ouverture à clé. «Rectangulaire, s’ouvrant sur le côté comme on ouvre un paquet de cigarettes, c’est une boîte de taille moyenne qui va s’imposer comme un standard dans toute l’industrie», revendique le groupe. Suivent des campagnes de publicité signées par des caricaturistes, une diversification dans les années 1950 («Voici le nouveau cassoulet Saupiquet !») avant un retour aux origines dans les années 1990.

L’usine de Quimper s’était installée en 1958. La quatrième ligne de production de maquereaux du groupe, en 2016. Elle n’aura pas tenu une décennie.

Libération

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