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Récit
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Dans «Sans savoir où la luge s’arrêtera», Bernard Chambaz ressuscite la vie avec sa femme défunte.
Ils ont beaucoup voyagé. Du bassin méditerranéen au cercle polaire, on peut énumérer les destinations d’Anne et Bernard Chambaz au fil de Sans savoir où la luge s’arrêtera. Il nous semble pourtant que les objets sont les meilleurs souvenirs, la casquette verte «qui vient d’une station Texaco /du Colorado», «la couverture rouge /de l’Aeroflot», la serviette qu’Anne a volée «dans un restaurant à Rome il y a cinquante ans», serviette à présent posée à côté des médicaments sur le plateau du petit déjeuner apporté sur le lit.
Adressé par Bernard Chambaz à sa femme, Sans savoir où la luge s’arrêtera est un thrène où tinte avec obstination «le refrain des petits riens qui ont façonné notre vie». En 2021, après qu’Anne a toussé tout l’été, un scanner révèle un cancer du poumon. A la fin, juillet 2023, elle meurt. Ils avaient trois garçons, ils en ont perdu un, Martin, mais cette fois, celui des deux qui reste n’a plus sa «moitié» avec qui partager l’épreuve.
Ils ont partagé vin chaud et pizza dans un refuge
Que savons-nous de ces époux qui ont parcouru ensemble «un bon demi-siècle» ? Ils se tiennent souvent par la main, notamment au cinéma. Ils circulent à moto. Le titre du livre renvoie à
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