« En partant de Rennes, c’était déjà un exploit d’aller vendre à des entreprises parisiennes du CAC 40. Alors, les Etats-Unis, ça m’a longtemps paru être une autre planète. » Le parcours de Matthieu Beucher ces quinze dernières années résume avec éloquence les progrès mais aussi les limites des start-up françaises et européennes.
En 2009, le Français a créé, à Rennes, ce qu’il appelle, en insistant sur le terme, une « TPE » (« très petite entreprise »). La « start-up nation » n’était pas encore un concept et l’entrepreneur « n’intéressai[t] personne », de son propre aveu. Sa société, devenue Klaxoon en 2015, propose des logiciels facilitant le travail collaboratif en entreprise. Elle a connu huit ans d’autofinancement, puis plusieurs levées de fonds avant de franchir le pas en 2021, lorsque M. Beucher s’est envolé pour les États-Unis pour tenter de conquérir le marché américain. Finalement, le 10 décembre, il a annoncé la vente de Klaxoon à son concurrent américain Wrike, pour une somme non divulguée.
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