Chez Didier, Noël débute avec un tirage au sort. Depuis cinq ans, sa famille a adopté la méthode du « Père Noël secret ». Son frère Edouard, 45 ans, forme les binômes. « Il pioche au hasard le nom de celui qui offre et de celui qui reçoit le cadeau, explique ce directeur d’un bureau de conseil en finances de 50 ans. C’est plus pratique d’acheter un bel objet que dix babioles. »
C’est surtout plus économique. Sa fille Victoire, 23 ans, a dépensé 100 € de cadeaux en 2023 : « 50 € pour ma grand-mère que j’avais tirée au sort et 50 € pour mes petits-cousins. » Le coût aurait été « multiplié par trois », calcule-t-elle, si elle avait dû gâter les « dix adultes » de la famille avec de plus petits présents, pour respecter son budget d’étudiante.
Face à la baisse du pouvoir d’achat, les astuces pour limiter les dépenses de Noël sont bienvenues. Les achats de seconde main s’imposent parmi les tactiques les plus courantes. Le week-end des 7 et 8 décembre, le site de petites annonces Leboncoin a enregistré « 44,6 millions de visites, soit 14,6 % de plus que le même week-end en 2023 », communique l’entreprise.
- Lucie, 22 ans, offrira à son copain « un sweat à capuche Uniqlo acheté 3,50 € au lieu de 40 € en neuf ».
- Jeanne, même âge, a opté pour un pull Ralph Lauren à 60 €. Près de quatre fois moins cher que dans une boutique.
Comme elles, « 57 % des 18-24 ans » ont déjà offert un produit de seconde main, selon une étude de l’Institut français d’opinion publique pour le site, réalisée en octobre.
Mais cela ne concerne pas que les jeunes. Muriel, 72 ans, ne jure plus que par les sites de seconde main pour gâter ses cinq petits-enfants. Deux vélos, des boîtes de Playmobil, des Kapla… « 150 € en tout » dépensés cette année par la formatrice en communication à la retraite, qui gagne 1 500 € par mois.
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