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Librairie éphémère
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Chaque semaine, une lectrice ou un lecteur chronique un coup de cœur. Aujourd’hui, deux femmes italiennes s’affrontent dans une rue de Palerme.
Sous un soleil brûlant dans une rue étroite de Palerme, deux voitures se retrouvent face à face. Sans se le dire, deux femmes derrière leur volant se lancent dans un duel. En un croisement de regards, elles savent qu’elles ne reculeront pas. Dans cette rue, sans se connaître, «Rosa et Samira déclarent la guerre à leur propre soumission». Tandis que les deux femmes se murent dans leur entêtement, on découvre d’un côté la famille Calafiore habitant la rue Castellana Bandiera, et de l’autre Rosa, Sicilienne installée à Milan avec sa compagne, Clara.
Très rapidement les personnages se révèlent en laissant transparaître leurs failles et leurs défauts mais surtout leur complexité et leur vie au cœur d’histoires de familles dysfonctionnelles. Peu à peu, l’amour inconditionnel qui lie frères et sœurs, parents et enfants ou encore amants et amantes au sein des deux camps se dessine.
Dans ce décor sicilien, «il y a dans l’atmosphère comme un épilogue de tragédie grecque», les habitants et les passants observent la scène, prennent part, lancent des paris, se battent… Ils abordent malgré eux des sujets universels tels que la pauvreté, le fardeau des traditions ou encore le patriarcat. Dans une ambiance de canicule et de chahut, la famille Calafiore, Rosa et Clara dessinent ainsi un portrait de Palerme et de ses bruits.
C’est un roman dans lequel les personnages «talajent» et «gulardent», des mots qui se lisent dès les premières lignes, que l’on comprend sans con
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