«Fort Alamo» de Fabrice Caro, AVC Man

Dans le dernier roman du dessinateur, un homme tue tous ceux qui l’agacent alors que les fêtes approchent.

«On est huit milliards sur Terre. Comment on fait pour vivre ensemble ? C’est impossible cette histoire.» Surtout à Noël aurait pu rajouter Fabrice Caro, qui s’exprimait au micro de France Inter le 18 octobre. Dans son dernier roman, Fort Alamo, les fêtes de fin d’année cristallisent toutes les tensions, angoisses et difficultés que peuvent susciter les rapports humains et familiaux. Le dessinateur et écrivain n’en est plus à son premier essai d’humour mordant et d’analyse ironique de l’ordinaire. On retrouve aussi des décors similaires à ceux de Zaï zaï zaï zaï (6 Pieds sous terre, 2015) ou du Discours (Gallimard, 2018). Cyril est un professeur de lycée, en deuil de sa mère et au bord de la crise de nerfs lorsqu’un homme le double à la caisse, juste avant Noël. Quelques minutes après avoir pensé «Et en plus il aime les haricots rouges […]», l’homme s’écroule au sol. Le drame se reproduit et le verdict est toujours le même : mort par AVC. Selon Fabrice Caro, la tonalité de son livre est «un petit peu plus mélancolique». Mais cela ne nous empêche pas de rire de bon cœur.

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