Pour les municipales 2026, les insoumis changent de stratégie

Alors qu’elles avaient l’habitude d’enjamber les scrutins intermédiaires, les troupes de Jean-Luc Mélenchon préparent leurs listes pour 2026. Autant pour viser des mairies que pour mobiliser leur électorat à un an de la présidentielle 2027.

Ce 18 novembre 2019, c’est un Jean-Luc Mélenchon visiblement agacé qui prend la plume. Alors que les municipales se profilent, le chef de file de la France insoumise ne supporte plus d’entendre que son mouvement présentera des listes ici et là. Pour ce cru 2020, LFI a décidé d’enjamber le scrutin en soutenant seulement des listes citoyennes. «L’information capitale à répéter : il n’y a pas de listes LFI aux municipales, écrit l’ancien sénateur socialiste dans une note de blog. Il n’y a en a nulle part. Nous avons décidé autre chose que chacun peut découvrir sans mal s’il n’a pas un QI de journaliste ou de sondeur. Il y a certes des insoumis dans pas mal de listes dans le pays. Ils [elles] sont candidats à tous les niveaux. Mais toujours au nom de collectifs de citoyens qui les ont placés là.» La stratégie se révélera être un échec, que – fait rare – certains insoumis reconnaîtront.

Six ans plus tard, tout a changé. Cette fois, les insoumis n’ont pas l’intention de faire l’impasse sur le scrutin de 2026. «Il y aura partout des listes insoumises prêtes, ou bien pour l’union, ou bien pour se proposer aux votes des citoyens», avait prévenu le tribun sur France 3 dimanche 17 novembre. Un changement de pied notable pour un mouvement qui, jusqu’aux