Harlan Coben : «Méfie-toi» entre fantôme et machination

Harlan Coben : «Méfie-toi» entre fantôme et machination

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Retrouvant son duo d’enquêteurs de choc, Myron Bolitar et Windsor Horne Lockwood, l’auteur de best-sellers renoue avec le polar américain à l’ancienne tout en multipliant les rebondissements.

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«– Si j’ai bien compris, vous avez des questions à nous poser ?

– Tout à fait, répliqua l’agent. Et, de but en blanc :

– Où est Greg Downing ?

La question fit l’effet d’une bombe. Bouche bée, Myron se tourna vers Win. Ce dernier ne laissa rien paraître. C’était son point fort. La surprise de Myron s’expliquait pourtant facilement. Greg Downing était mort depuis trois ans.

– Vous êtes son agent ? Son manager ?

– Non, dit Myron, j’étais son agent et son manager.

– Et quand avez-vous arrêté ?

(Un temps de réflexion)

– Il y a trois ans. En fait, à la mort de Greg…»

Douzième aventure du duo d’enquêteurs de choc Myron Bolitar et son associé l’excentrique millionnaire, expert en infiltration, combat armé et mauvais coups en tous genres, Windsor Horne Lockwood (simplement appelé Win). L’ancien champion universitaire de basket-ball, devenu manager de joueurs et avocat, est ainsi convoqué un matin par deux agents du FBI (ignorant visiblement que ce dernier a jadis travaillé pour l’agence) pour lui demander des nouvelles d’un ancien coéquipier tout juste accusé d’un double meurtre. L’ADN du suspect a été retrouvé sous les ongles d’une des victimes, une top model rencontrée quelques années auparavant. Mobile probable, preuves évidentes… Aucun doute ne semble possible : Greg Downing est forcément coupable.

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Alors ? Cet ancien proche de Myron (époux de son ex-femme et que les lecteurs de la série ont déjà croisé) disparu quelques années plus tôt dans des circonstances mystérieuses est-il réellement mort comme semblaient le prouver son acte de décès et son urne funéraire ? Sa cavale est-elle liée au meurtre d’un de ses «amis», gigolo assassiné par un caïd de la mafia, pourtant reconnu coupable et emprisonné depuis ?

Machination ? Couverture ? Enorme méprise ? Flairant l’aventure, nos deux justiciers se lancent à la poursuite du fantôme, eux-mêmes suivis de près par la police, la mafia et quelques témoins ne souhaitant pas faire ressurgir ce trouble passé.

Son précédent roman

Héros et personnages secondaires toujours aussi bien campés et qu’Harlan Coben se plaît à bonifier et faire vieillir au fil de la série commencée en 1995 (dans cet épisode, Myron vient d’atteindre la soixantaine), ambiance de polar américain à l’ancienne, humour… On arrêtera ici de raconter l’histoire pour ne pas déflorer l’intrigue à rebondissements qu’Harlan Coben, mène, comme à son habitude, sans temps morts dès les premiers chapitres.

Ah si, peut-être un dernier détail… Le prologue qu’on allait oublier. Les confidences d’un tueur en série psychopathe expliquant comment il se plaît à commettre des «meurtres parfaits» en faisant accuser, raffinement ultime, de parfaits innocents. Le titre du roman n’est pas usurpé ; Myron et Win devraient en effet se méfier…

Méfie-toi d’Harlan Coben, traduit par Roxane Azimi, Belfond, 374 pp., 23 €

Libération

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