EN IMAGES - Les îles du désir (1/3) : Tristan Da Cunha par le photographe Richard Pak

EN IMAGES – Les îles du désir (1/3) : Tristan Da Cunha par le photographe Richard Pak

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Dans l’œil de Libé

En 2016, l’artiste entame son cycle «les Iles du désir» composé de photographies, écrits et vidéos. Le premier volet l’embarque en 2016 pour huit jours en mer direction Tristan Da Cunha, l’île habitée la plus isolée de la planète.

publié aujourd’hui à 13h22

Extrait du journal de bord de Richard Pak :
«Queen Mary’s Peak, le sommet du volcan qui culmine à deux mille mètres, est masqué par la monumentale falaise qui ceinture l’île. La lumière rasante du soleil couchant révèle le relief et l’intense palette de couleurs. De l’ocre au noir profond pour le minerai, du vert dans toutes ses nuances pour le végétal.»

Richard Pak

Extrait du journal de bord de Richard Pak :
«La traversée touche à sa fin. L’océan s’est assagi, il fait un temps magnifique et la visibilité est excellente…
Notre frêle esquif pénètre dans la crique asymétrique du port sous le regard d’une bonne soixantaine de personnes. Presque le quart de la population de l’île.»

Richard Pak

C’est un récit de l’explorateur Raymond Rallier du Baty écrit lors de son escale à Tristan Da Cunha en 1907 qui donne envie à Richard Pak de s’y rendre : «Tristan Da Cunha est une société comme en ont de tout temps rêvé les philosophes. Tous contribuent au bien commun. Il n’y a parmi eux ni haine, ni envie, ni malice.»

Richard Pak

En 1816, les Britanniques installent une garnison à Tristan Da Cunha pour empêcher les Français de livrer Napoléon alors emprisonné à Sainte-Hélène (à 2000 km plus au nord). Un an plus tard, tous repartent sauf le caporal William Glass, sa femme et deux maçons. Un contrat est signé entre ces premiers habitants, qui se désignent «la firme» et la couronne britannique.

Richard Pak

Les habitants actuels, qui se partagent neuf patronymes, sont tous des descendants d’exilés et de naufragés arrivés à la suite de William Glass. Au 1er mai 2024, on compte 238 insulaires et 41 résidents sont à l’étranger.

Richard Pak

Extrait du journal de bord de Richard Pak :
«Sur une vaste plaine, coincée entre ce mur colossal (la falaise qui ceinture le volcan) haut de 800 mètres et l’immensité de l’océan, Edinburgh if the Seven Seas, l’unique village que tout le monde surnomme ici “the setttlement”. Une centaine de maisons, toutes plus ou moins construites sur le même modèle. Basses, rectangulaires et sur un axe est-ouest (à moins que ce ne soit l’inverse ?), elles ont l’aspect modeste et fonctionnel.»

Richard Pak

Extrait du journal de bord de Richard Pak :
«La patate est sacrée ici, plus encore que la langouste. C’était d’ailleurs la seule devise jusque dans les années 1950 avant que l’argent ne fasse son apparition sur l’île. Chaque famille la cultive (et rien d’autre) dans son potager à quelques kilomètres à l’ouest du village, les fameux potato patches (en photo).»

Richard Pak

En1961, l’éruption du Queen’s Mary Peak a entrainé l’évacuation de l’entièreté des habitants en Angleterre, à Londres. Les Tristanais n’avaient jamais quitté leur île. Ils n’y sont pour la majorité (sauf cinq morts en Angleterre et cinq jeunes) restés que deux ans, peu convaincus par la vie citadine.

Richard Pak

A Tristan Da Cunha, la pyramide des âges n’est pas bien réjouissante, d’autant plus que l’île comporte plus d’hommes que de femmes.

Richard Pak

Extrait du journal de bord de Richard Pak :
«Cave Point est l’autre partie de l’île, quoique beaucoup plus petite que celle où est implanté le village. Il y a quelques cabanons sommaires qui font office de maisons secondaires (voire tertiaires si on compte celles des potato patches), c’est un peu le “village vacances” des Tristanais.»

Richard Pak

Pour son deuxième opus «l’Archipel du troisième sexe» (2022), Richard Pak débarque en Polynésie où il s‘intéresse aux transgenres Mahu et aux RaeRae qui transgressent la frontière biologique des sexes. Son troisième volet, «l’Ile naufragée» (2022-2023), l’emmènera sur l’île de Nauru au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée qui était l’un des pays les plus riches au monde il y a moins de vingt ans grâce à l’exploitation du phosphate. Aujourd’hui, l’Etat est en faillite et le pays ruiné écologiquement.

Libération

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