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Mobilisation
Quatre jours après le drame, les associations d’usagers du vélo appellent à une minute de silence à 17 h 45, ce samedi 19 octobre, devant les mairies, en hommage à Paul Varry, tué à Paris le 15 octobre par un automobiliste.
L’émotion ne retombe pas. «Nous sommes sous le choc, tristes, en colère. Nos pensées vont évidemment à la famille et aux proches de Paul. Aucun mot ne pourra atténuer leur douleur et leur profond chagrin.» Les associations d’usagers du vélo (FUB, Paris en Selle, Mieux se déplacer à Bicyclette…) organisent ce samedi des rassemblements dans toute la France en hommage à Paul Varry, le cycliste de 27 ans écrasé par un automobiliste mardi à Paris. Elles exigent également des pouvoirs publics la fin des «violences motorisées». «Nous ne pouvons plus tolérer cette banalisation de la violence sur la route», insistent les organisateurs dans leur communiqué.
«Je n’ai jamais voulu l’écraser»
Plus de 128 hommages sont notamment prévus à Strasbourg, Tours, Limoges, Poitiers, Lyon, Toulouse, Lille, Nantes, Brest, Carcassonne ou encore à Amiens. Rendez-vous est fixé devant les mairies à 17 h 45, l’heure où le jeune homme, lui-même adhérent de l’association Paris en Selle, a été tué, pour une minute de silence (ici, la carte des rassemblements). A Paris, la manifestation est fixée à 17 heures place de la République.
Vendredi, l’automobiliste de 52 ans, soupçonné d’avoir tué volontairement Paul Varry après une altercation sur une piste cyclable dans le VIIIe arrondissement de Paris, a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire. Dans une audience devant le juge des libertés et de la détention, ce technico-commercial a plaidé l’homicide involontaire. «Je n’ai jamais voulu l’écraser, a assuré le conducteur. Je suis désolé de ce qu’il s’est passé. Je n’ai jamais été un voyou, je n’ai jamais fréquenté des voyous.»
En 2023, 226 cyclistes ont été tués sur les routes de France, soit 18 % de plus qu’en 2019. Le chiffre «augmente moins vite» que la pratique du vélo, elle aussi en hausse, mais ce bilan «est encore insatisfaisant», estime Camille Thomé, directrice de l’association Vélo & Territoires.
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