Darmanin, Borne, Valls… Les revenants du gouvernement Bayrou

Darmanin, Borne, Valls… Les revenants du gouvernement Bayrou

Главная страница » Darmanin, Borne, Valls… Les revenants du gouvernement Bayrou
Avant la formation du gouvernement, le 23 décembre, le nouveau locataire de Matignon avait promis d’intégrer des personnalités politiques connues. Parmi les 35 membres de son équipe, il a nommé huit anciens ministres.

Après un long suspense, la composition du gouvernement a été annoncée ce lundi 23 décembre. Une équipe pas si nouvelle, qui fait réapparaître deux anciens locataires de Matignon et six autres anciens ministres. Libération fait le point.

Gérald Darmanin à la Justice

Changement de programme pour le député de la 10e circonscription du Nord. Celui qui avait exprimé en septembre son souhait d’être nommé ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, insistant auprès du Parisien que «la seule chose qui aurait un sens serait d’aller au Quai d’Orsay», se retrouve à la tête du ministère de la Justice. Il remplace l’ancien socialiste Didier Migaud.

Ancien député UMP (devenu Les Républicains), il avait rejoint le gouvernement d’Edouard Philippe comme ministre de l’Action et des Comptes publics et le parti présidentiel dans la foulée, en 2017. En 2020, il avait pris la tête de Beauvau où il avait été reconduit jusqu’en septembre.

Bienheureux de la dissolution, ce fidèle de Macron avait alors annoncé la création de son mouvement «Populaires», envisageant de se présenter à la prochaine présidentielle. Sa nomination comme garde des Sceaux dans le gouvernement Bayrou devrait lui donner encore plus de visibilité d’ici 2027, alors qu’il souffrait d’un manque d’influence depuis son retour à l’Assemblée.

Manuel Valls aux Outre-mer

C’est un revenant qu’on n’attendait pas. Son retour dans un gouvernement était devenu un mème internet, une blague qui revenait en boucle sur Twitter à chaque remaniement, tellement l’improbabilité de son «come-back», ajoutée à sa disponibilité continuelle et ses demandes incessantes pour obtenir un poste, amusait les internautes. Finalement, la blague aura tourné court. Manuel Valls, ancien ministre de l’Intérieur et chef de gouvernement de François Hollande de 2014 à 2016, devient ministre des Outre-mer. Il remplace François-Noël Buffet (LR).

Battu lors de la primaire de la gauche en janvier 2017 par Benoît Hamon, qu’il s’était engagé à soutenir, il avait finalement déclaré son soutien à Emmanuel Macron pour la présidentielle 2017. Elu député, il était parti chercher meilleures auspices en Espagne, démissionnant de son poste de député en 2018, avant de faire campagne pour la mairie de Barcelone, sa ville de naissance, en 2019. Un échec. Il avait quitté le conseil municipal de la capitale catalane en 2021 pour rentrer en France.

Elisabeth Borne à l’Education nationale

Elisabeth Borne finit l’année comme elle l’avait commencé. Encore à Matignon en janvier, elle est nommée aujourd’hui dans l’équipe Bayrou. Issue de la gauche, longtemps proche du Parti socialiste avant de rejoindre LREM en 2017, elle avait su s’imposer comme une figure incontournable de la majorité présidentielle. Mais «madame 49.3», comme l’ont surnommée la gauche et les syndicats, reste aux yeux de l’opposition comme celle qui a imposé la très impopulaire réforme des retraites en 2023.

Redevenue députée de la 6e circonscription du Calvados en juillet, elle avait alors reçu le soutien du chef des centristes, sur ses terres, à Vire. Les deux s’étaient rapprochés ces derniers temps. Partageant un certain nombre de points de vue, François Bayrou l’apprécie et reconnaît ses compétences. D’abord ministre chargée des Transports puis de la Transition écologique, et du Travail, l’ancienne préfète et PDG de la RATP prend maintenant le titre de ministre de l’Education nationale, élargi à l’Enseignement supérieur et à la Recherche. Elle remplace Anne Genetet (Ensemble pour la République, EPR).

François Rebsamen à l’Aménagement du territoire

Après s’être déclaré «prêt à s’engager» ce week-end dans la Tribune dimanche, l’ancien ministre socialiste de 73 ans rejoint les rangs du gouvernement comme ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation. Issu de la gauche – un court passage par la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) avant de rejoindre le Parti socialiste –, il avait rompu avec son héritage en 2021, avant de fonder l’année suivante son propre parti, Fédération progressiste, ouvert à «tous les déçus du PS». L’ancien président du groupe socialiste au Sénat y entendait «porter un projet social, républicain, écologique et européen». Il se reconnaissait alors dans «la vision universaliste, pro-européenne, la volonté réformatrice et le projet sociétal progressiste, portée par Emmanuel Macron», qu’il avait soutenu la même année.

Ce hollandais historique, déjà nommé ministre du Travail en avril 2014 dans le gouvernement Valls jusqu’à son retour à la mairie de Dijon, en août 2015, s’était déclaré favorable à des alliances avec le MoDem dès 2008 lors des élections municipales. «J’ai une relation de confiance avec le Premier ministre depuis de nombreuses années», a-t-il détaillé ce dimanche. Il remplace Catherine Vautrin.

Aurore Bergé, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes

Après un bref passage en dehors du gouvernement, la députée des Yvelines, 38 ans, fait son retour au sein de l’exécutif. Macroniste de la première heure en 2017 après des débuts à l’UMP et personnalité très clivante, celle qui n’était pas «devenue ministre pour ajouter une ligne sur Wikipédia», avait-elle assuré en 2023, avait été nommée à la Solidarité et aux Familles dans le gouvernement d’Elisabeth Borne, puis chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations sous Gabriel Attal. Portefeuille qu’elle retrouve aujourd’hui, remplaçant Salima Saa.

Amélie de Montchalin aux Comptes publics

D’abord proche de l’UMP puis des Républicains, l’économiste de formation avait rejoint En Marche en 2017 après «un appel d’un certain Emmanuel». Macroniste de la première heure, l’ancienne ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, puis de la Transition écologique, fait son retour au gouvernement en tant que ministre chargée des Comptes publics. Face à l’historique socialiste Jérôme Guedj, elle avait perdu sa circonscription dans l’Essonne en 2022. A Bercy, elle remplace le macroniste Laurent Saint-Martin.

Juliette Méadel à la Ville

Un nom qu’on n’avait plus entendu depuis longtemps. Ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’Aide aux victimes sous François Hollande, l’ancienne directrice du think tank de gauche Terra Nova fait son retour au gouvernement avec le portefeuille de la Ville. Elle remplace Valérie Létard (UDI).

Patricia Mirallès aux Anciens combattants

Après avoir perdu son mandat lors des élections législatives consécutives à la dissolution, l’ancienne secrétaire d’Etat chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire dans le gouvernement Elisabeth Borne puis dans le gouvernement Gabriel Attal retrouve un emploi auprès de François Bayrou. L’ancienne députée de l’Hérault, membre de Renaissance, retrouve le même portefeuille, remplaçant Jean-Louis Thiériot (LR).

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Schreibe einen Kommentar

Deine E-Mail-Adresse wird nicht veröffentlicht. Erforderliche Felder sind mit * markiert

Russian drone attack wounds nine in Kyiv

01:26 To display this content from , you must enable advertisement tracking and audience measurement. Accept Manage my choices Issued on: 30/10/2024 – 17:58Modified: 30/10/2024 – 18:02 An overnight Russian…