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Climat Libé Tour
Cinq classes de CM1-CM2 se sont retrouvées le temps d’une journée, vendredi 18 octobre, à la Citadelle de Marseille dans le cadre du Climat Libé Tour, pour réfléchir à une planète plus verte.
Pour la cinquième étape du Climat Libé Tour 2024, Libé fait étape à Marseille le samedi 19 octobre (entrée libre sur inscription).
L’air est frais, le soleil tape sur la Citadelle de Marseille. «Nous sommes en 2050, il fait beau, il fait bon, on mange ce que l’on veut, c’est agréable…» Les yeux fermés et bercés par le récit de Marin – de l’association la Forêt des possibles – les élèves imaginent un monde meilleur. Très vite, ils reçoivent une visite spéciale : le faux maire de la ville. «Nous avons besoin de vous !» leur fait-il comprendre. Face à ce qui est présenté comme une mission de la plus haute importance, les écoliers vont devoir agir.
Appelés à tour de rôle, Souleymane, Léa, Anissa, Corentin et les cent autres enfants sont venus de tous les quartiers de la ville pour constituer ce vendredi 18 octobre le Parlement Génération transition du Climat Libé Tour. Trois thèmes seront abordés : «La nature en ville», «comment mieux se déplacer ?» et «se protéger contre la pollution». Ils s’apprêtent à en apprendre plus sur l’écologie et l’environnement. A leurs côtés, des membres de l’ONG Oxfam, pour les guider et les épauler dans la création de leur monde des possibles.
Crayons et images en main, chacun pousse sa réflexion et propose les idées qui lui passent par la tête. «Il faut plus de plantes, plus de logements pour tous, des vélos gratuits, moins de déchets et une mer propre !» Si certains restent timides, l’enthousiasme est tout de même présent. Les élèves marseillais sont plus d’un à se sentir concernés et souhaiter agir «avant qu’il ne soit trop tard». Certains n’ont pas hésité à s’exprimer. A la fin de journée, après une visite du fort marseillais construit à la fin du XVIIe siècle, les élèves ont affiché leurs productions sur les murs. Libé a interrogé trois d’entre eux.
«La nature en ville, c’est ce qui fait vivre»
Myla, 10 ans et demi
«La nature en ville, c’est important parce que ça rend la ville jolie. S’il n’y a pas de végétaux, c’est invivable. La respiration, l’air libre, le décor, c’est ce qui fait vivre. Ça fait partie de l’écosystème, ça donne de l’oxygène. Avec cette activité, j’ai compris qu’il faut planter, respecter la nature, les êtres vivants… C’est essentiel pour l’écologie. C’est important pour aujourd’hui, mais aussi pour demain. Avec ma famille, j’ai toujours aimé ramasser les déchets dans les parcs par exemple. On plante, on récolte aussi. En dessinant sur la fresque j’ai compris les problèmes qu’il y a en ce moment, comment les résoudre et les gérer. C’est important, il faut changer notre quotidien ! Il faut trier et jeter les déchets pour éviter qu’on les retrouve dans la mer ou sur le sol, ne pas écraser les plantes… en plus, il n’y a pas assez d’arbres. Il faut que les adultes le comprennent autant que les enfants, on le fait pour notre terre, notre futur.»
«Il faut plus de bus pour tout le monde»
Rose, 9 ans
«C’est simple, il faut plus de verdure, moins de voitures et plus de tramway. J’ai appris qu’un bus égale plusieurs petites voitures. Alors il faut plus de bus. Ça pollue moins la planète. Il y a une espèce de bulle autour de la terre et la pollution ça fait des trous. Moi je vais à l’école à pied avec ma maman parce que c’est mieux. Ce matin, j’ai réfléchi et je pense qu’il faut plus de transports en commun qui vont plus loin pour prendre moins la voiture. J’ai des copains de classe qui habitent loin de l’école à Marseille et chez eux il n’y a pas beaucoup de bus. Il y a aussi les vélos et les voitures électriques qui existent. J’ai dessiné ça sur la fresque pour montrer que c’est possible d’avoir moins de pollution.»
«Maintenant je vais ramasser les déchets pour éviter la pollution»
Eya, 9 ans
«Il ne faut pas jeter les déchets par terre, ça je le sais depuis que je suis toute petite. La pollution c’est à cause des gaz et des déchets, alors il en faut moins. Si on s’y met tous ensemble, rendre la ville meilleure, sans déchets, c’est possible. Mais je pense que les gens ne pensent pas tous ça. Il y a des gens gentils qui le veulent mais d’autres non. Avec le monsieur, j’ai appris que les arbres pouvaient enlever la pollution, parce que les arbres ça respire. On a dessiné, avec les autres personnes de mon groupe, la plage maintenant avec les déchets et la plage de 2050 sans déchets avec une eau totalement claire. Ce serait parfait si c’était vrai. A cause des déchets, il y a beaucoup de maladies, des gens meurent, comme les sans-abri qui dorment à côté des poubelles. Maintenant, à chaque fois que quelqu’un va jeter quelque chose par terre je vais le reprendre et le jeter, avant je faisais pas ça, mais là j’ai compris que c’était pas bien et qu’en plus les animaux risquent de les manger.»
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