« Nosferatu », pour le meilleur et le vampire

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L’AVIS DU « MONDE » – A VOIR

Sacré pape de l’« elevated horror », cette « horreur augmentée » très consciente de s’élever au rang d’art, Robert Eggers n’a eu de cesse en trois longs-métrages, de The Witch (2015) à The Northman (2022), de digérer le genre en le ramenant à son folklore d’origine, tout en le faisant passer à la moulinette d’une sur-stylisation maniaque. L’ambition du cinéaste semble désormais sans limite, puisqu’il se mesure à rien de moins qu’un chef-d’œuvre de l’histoire du cinéma, Nosferatu, eine Symphonie des Grauens (1922), fleuron de l’expressionnisme allemand, modèle horrifique et acte de naissance du mythe vampirique à l’écran, pour en livrer sa propre version.

La question de l’adaptation n’allait pas de soi, le classique de F. W. Murnau étant lui-même considéré comme la première transposition du roman Dracula de Bram Stoker (1897), non officielle faute d’avoir pu en négocier les droits. Eggers aurait pu se revendiquer du livre, mais c’est bien à sa contrefaçon murnaldienne qu’il se réfère, comme source inépuisable de motifs visuels restés dans l’imaginaire collectif – au premier rang desquels la silhouette chauve et décharnée de Max Schreck dans le rôle traumatique d’Orlock.

Le Monde

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