La nouvelle Syrie ne se construira pas sans les femmes

La militante féministe Amina Khoulani dresse un manifeste à l’attention du nouveau dirigeant syrien Ahmed al-Charaa dans lequel elle appelle à une participation active des femmes dans tous les aspects de la vie publique et politique de la Syrie.

Après la chute du régime d’Assad, les femmes doivent jouer un rôle central dans la construction d’une nouvelle Syrie, un Etat fondé sur la citoyenneté, la démocratie et la justice et qui reconnaît les droits de tous ses citoyens, indépendamment de leur appartenance confessionnelle, ethnique ou politique.

Depuis le début de la révolution syrienne, la femme a prouvé sa capacité à assumer de grandes responsabilités, que ce soit au sein de la famille, dans le travail ou dans la lutte politique et sociale. Avec la chute du régime, une opportunité s’ouvrira pour restructurer la société afin d’assurer une participation active des femmes dans tous les aspects de la vie publique.

Priorité : la justice transitionnelle et la paix civile

La première étape consiste à mettre en œuvre la justice transitionnelle et à construire une paix civile durable. La femme doit être partenaire dans ces processus pour la nouvelle Syrie. Cela nécessite de renforcer la confiance entre les composantes de la société et de promouvoir des valeurs de tolérance et de coexistence.

En tant que pacificatrice et éducatrice des générations futures, la femme a un rôle central à jouer. Les femmes, notamment dans les villages et les communautés qui reposent sur des liens sociaux forts, peuvent agir comme médiatrices dans les conflits locaux. Des expériences internationales ont démontré que l’inclusion des femmes dans les processus de paix augmente les chances de maintenir la paix à long terme.

Partenaire dans le processus de redressement

Durant la révolution, les femmes syriennes ont joué un rôle important dans les activi