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«Sain et sauf». Le chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, présent à l’aéroport de Sanaa au moment où celui-ci a été la cible d’un bombardement israélien ce jeudi, assure être indemne. Selon ses dires, rapportés sur X, il était sur le point d’embarquer lorsque «l’aéroport a subi un bombardement aérien». L’un des membres de l’équipage de son avion a été blessé. «La tour de contrôle du trafic aérien, la salle d’embarquement – située à quelques mètres de l’endroit où nous nous trouvions – et la piste d’atterrissage ont été endommagées.»
Tedros Adhanom Ghebreyesus fait partie d’une délégation qui s’est rendue au Yémen pour tenter de faire libérer 17 membres de l’ONU détenus, pour certains depuis 2021, pour d’autres depuis le mois de juin, par les Houthis. Dans son message, Tedros Adhanom Ghebreyesus a par ailleurs appelé à leur «libération immédiate». L’équipe avait aussi pour mission de faire le point sur la situation sanitaire catastrophique du pays en proie à une guerre civile. Le patron de l’OMS avait posté un message sur X le 24 décembre pour annoncer son arrivée à Aden au Yémen.
«Axe de la terreur iranien»
L’armée israélienne a annoncé jeudi être à l’initiative de ces frappes qui ont tué trois personnes et fait 11 blessés. Les raids ont également touché des «cibles militaires» contrôlés par les rebelles houthis, qu’elle accuse d’être «au cœur de l’axe de la terreur iranien».
Dans le détail, deux personnes ont péri à l’aéroport de Sanaa, et une troisième a été tuée au port de Ras Issa au nord de Hodeida (ouest), selon les Houthis sur leur chaîne Telegram. «Des avions de combat ont frappé des cibles militaires du régime terroriste des Houthis sur la côte ouest du Yémen et dans les terres», a déclaré l’armée. «Les cibles frappées comprennent des infrastructures militaires utilisées par les Houthis à l’aéroport international de Sanaa et aux centrales électriques d’Hezyz et Ras Katanib», a ajouté Tsahal. «L’armée a également frappé des infrastructures militaires dans les ports de Hodeida, Salif et Ras Katanib, sur la côte ouest.»
Les autorités israéliennes affirment avoir répondu aux «attaques répétées» des rebelles yéménites «contre l’Etat d’Israël et ses citoyens». Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, les Houthis ont lancé de nombreuses attaques contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait indiqué lundi avoir demandé à l’armée de «détruire les infrastructures» des rebelles, dont un missile avait fait deux jours plus tôt 16 blessés à Tel-Aviv, dans le centre d’Israël. «Le régime terroriste des Houthis est au cœur de l’axe iranien de la terreur, et leurs attaques sur les navires et routes maritimes internationaux continuent de déstabiliser la région et le reste du monde», a dénoncé l’armée israélienne jeudi.
Les rebelles, qui contrôlent de larges pans du Yémen, s’en prennent en outre régulièrement aux navires liés selon eux à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, malgré les frappes de représailles sur leur territoire menées aussi par l’armée américaine. Ils font partie de ce que l’Iran appelle l’«axe de la résistance» face à Israël, qui regroupe aussi le Hamas, des groupes irakiens ou le Hezbollah libanais.
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