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Le portrait
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La cheffe d’établissement quadragénaire use de son franc-parler pour mettre en avant une profession souvent méconnue.
Dans une profession où la discrétion est de mise, elle détonne. Mahi Traoré, à la tête du lycée parisien technique et professionnel Lucas-de-Nehou, qui forme aux métiers du verre et du vitrail, n’a pas la même réserve que ses collègues. Bien au contraire. Dans son dernier livre, elle raconte ce qui se passe derrière les murs d’un établissement : l’année scolaire qui se prépare six mois à l’avance, les emplois du temps à construire, la gestion quotidienne d’urgences en tout genre, les manœuvres des conseils de classe ou l’omniprésence des parents. Sa méthode de travail divise, notamment quand elle décide d’introduire du coaching pour le bien-être du personnel. «Comme dans le privé et totalement inutile», grince un professeur croisé devant son lycée. Mahi Traoré, qui reconnaît ne pas toujours être commode, est du genre clivante. Certains enseignants saluent son «professionnalisme et son écoute» quand d’autres la jugent au contraire «inefficace».
«Un chef ne peut pas plaire à tout le monde, estime Mahi Traoré, qui a toujours voulu diriger. Ce qui me plaît le plus dans ma fonction, c’est d’être utile, de donner le la, d’être au carrefour de tout», dit celle qui défend sans relâche l’égalité femmes-hommes et la
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