Chez un agriculteur en conversion vers le bio : «A une époque, ce genre d’évolution était inaudible»

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Reportage

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Les agriculteurs en colèredossier

Repenser sa production quitte à la diminuer, rechercher le «bon sens» dans les investissements sans cesser de batailler dans le millefeuille administratif… Rencontre avec un jeune Mayennais en cours de reprise d’une ferme laitière.

Les gestes sont répétitifs. Nettoyer les pis. Brancher la machine à traire. Appliquer un produit sur les pis pour éviter les infections. Faire avancer les vaches. Recommencer. Le rituel a lieu deux fois par jour, tôt le matin et en fin d’après-midi. «J’ai travaillé dans une ferme équipée d’un robot de traite entièrement automatique. Mais on perd le contact avec les animaux.» Toute la philosophie de Pacôme Renard, jeune agriculteur en train de reprendre une ferme laitière à Grazay (Mayenne) et de la convertir en bio, est là. Ne pas chercher à faire plus, ou plus vite. Mais faire à sa façon.

A 27 ans, l’éleveur élancé à la barbe blonde de quelques jours, lunettes sur le nez, a un look de jeune ingénieur. Ce qu’il est. Mais il est aussi un jeune agriculteur qui se lance dans le bio en 2024, soit en pleine crise de la filière. Le chiffre d’affaires du bio est en baisse depuis 2020, la surface exploitée en bio a diminué en 2023 et le nombre d’agriculteurs qui se lancent dans la pratique est passé de 6 200 en 2020 à 3 400 en 2023. Pas de quoi le faire reculer. Fils d’agriculteurs en bio depuis les années 90, consommateur de p

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