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C’est le tube de l’hiver. Une petite musique qui monte, et qui ne semble plus devoir s’arrêter. L’air est d’autant plus entêtant qu’il reprend les gammes d’une mélodie déjà bien connue. Après plus d’une décennie où la menace terroriste a été brandie pour justifier nombre de reculs de l’Etat de droit, voici qu’un nouvel épouvantail est dressé, celui du narcotrafic.
Au cours du printemps 2024, la commission d’enquête sénatoriale sur l’impact du narcotrafic avait commencé à faire émerger ce sujet dans le débat public. Il s’est imposé depuis l’automne, lorsque le ministère de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et le garde des Sceaux de l’époque, Didier Migaud, ont décidé de reprendre ce thème à leur compte. Sur ce point au moins, l’instabilité gouvernementale ne semble avoir aucune incidence : depuis sa prise de fonction, le nouveau ministre de la Justice, Gérald Darmanin, fait quotidiennement la démonstration de sa volonté de prendre le leadership de la «guerre contre les narcos». Hier encore, le terme était repris par le nouveau Premier ministre François Bayrou dans son discours de politique générale.
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Le glissement sémantique auquel on assiste est d’ailleurs saisissant. Du jour au lendemain, il n’a plus été questio
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