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Bruxelles, octobre 2004. Le Conseil de l’Union européenne vient de donner naissance à Frontex, une petite agence dotée d’un budget modeste de 19 millions d’euros et seulement 45 agents. Ses missions initiales se limitent alors à l’enregistrement des migrants arrivant en Europe et à la coordination de la gestion des frontières extérieures de l’UE. Vingt ans plus tard, la donne a changé. Frontex s’est muée en une organisation tentaculaire, bras armé de la politique migratoire européenne. Elle dispose aujourd’hui d’un budget de plus de 845 millions d’euros (+4 000% par rapport à l’année de sa création), de systèmes de surveillance ultra sophistiqués (drones, radars, biométrie…) pour le contrôle des frontières, et de 2 000 employés opérant à l’extérieur de son siège. Ce nombre devrait atteindre 10 000 d’ici deux ans. La coopération entre les Etats membres de l’UE et Frontex a encore été renforcée en mai après l’adoption controversée du Pacte européen sur la migration e
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