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Nesrine Slaoui a un dada : qu’on ne la confonde pas avec une influenceuse. Un jour, elle a lancé une idée à la Commission européenne, coller une étiquette façon «Nutriscore» sur les contenus en ligne, avec un code couleur qui indiquerait le professionnalisme de la source. C’est que parfois, on aimerait bien savoir à qui on a affaire. Question qu’on se pose justement quand on pénètre dans son petit cocon, Polly Pocket grège et ordonné du XIe arrondissement parisien.
Sur Instagram, Nesrine Slaoui réunit 300 000 followers (c’est pas mal). Des jeunes femmes au profil proche du sien, mais aussi des militants LGBT + et même des hommes. Dans ses stories, qui cumulent jusqu’à un million de vues mensuelles (c’est vraiment pas mal), elle mixe poses relax et déconstruction pop et intersectionnelle des rhétoriques masculinistes ou racistes. Le tout en câlinant Milo, son chat roux lové dans ses bras. Les partenariats se veulent rares, elle se voit «trop radicale pour les marques et les médias mainstream», mais trop mainstream pour être toujours bien vue dans le champ militant.
A trente berges, la journaliste a déjà publié trois livres et cosigné un documentaire sur Kim Kardashian, après avoir traîné ses guêtres dans des chaînes d’info ou
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