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Une révélation journalistique d’intérêt public devient-elle un délit dès lors qu’elle transgresse le secret d’Etat ? C’est toute la question que pose la convocation par une juge d’instruction, ce vendredi 17 janvier au tribunal judiciaire de Paris, d’Ariane Lavrilleux, coautrice de plusieurs enquêtes pour le média d’investigation Disclose et notamment, en novembre 2021, d’un article révélant le dévoiement, par l’Egypte du maréchal al-Sissi, d’une opération de renseignement menée par la France sur son territoire, dans la zone frontalière de la Libye. Cette mission de surveillance baptisée «Sirli», mise sur pied en 2016 par la Direction du renseignement militaire (DRM) au nom de la coopération antiterroriste, avait vite été mise à profit par l’armée égyptienne pour bombarder des civils soupçonnés de contrebande – sans que Paris, pourtant informé à plusieurs reprises, ne juge opportun d’y mettre un terme.
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A l’issue de son interrogatoire, la journaliste pourrait être mise en examen pour «appropriation et divulgation de secret de la défense nationale» – des infractions passibles de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende – ou placée sous le statut de témoin assisté. Un rassemblement de soutien, à l’initiative
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