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Elle se souvient d’un «vent de liberté», flottant jusque dans les riffs des Pink Floyd. Nicole (1) a 19 ans lorsqu’elle tombe enceinte. Aidée financièrement par ses parents, l’étudiante, originaire d’un village d’Occitanie, «fait alors ce qu’elle veut à Toulouse». «Je sortais, j’étais pas chez les bonnes sœurs», rit cette femme de 68 ans aujourd’hui. Elle sort avec un «garçon». «On a essayé d’avoir une relation sexuelle, on n’y est même pas vraiment arrivé et je suis tombée enceinte. Ces petits machins se baladent très vite !» Qu’importe si c’était le printemps ou l’automne, le temps a balayé ce souvenir, l’année, elle, reste ineffaçable : 1975.
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Le 17 janvier, il y a tout juste cinquante ans, la loi Veil dépénalisant l’avortement – à l’essai durant cinq ans – est promulguée. Jusque-là, avorter pour une raison non médicale était un délit sévèrement réprimé. Portée par la ministre de la Santé, Simone Veil, ayant encaissé la haine et les injures, ce texte est l’aboutissement d’une longue lutte féministe. Du révolutionnaire Manifeste des 343 publié dans le Nouvel Obs en 1971, au procès de Bobigny porté par Gisèle Halimi en 1972, jusqu’à
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