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Les Français, comme beaucoup de Terriens, font moins d’enfants, en tout cas pas assez pour assurer le renouvellement des générations. Le bilan démographique de l’Insee vient de tomber et fait grincer les dents de certains. 663 000 bébés sont nés en France l’an dernier, soit 21,5 % de moins qu’en 2010, année du dernier pic des naissances. «Le nombre de naissance n’a jamais été si bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale», nous dit-on sur un ton solennel. La déploration est de rigueur, d’autant que la baisse des naissances serait «inexorable». Surgit alors une question angoissée : «Qui va payer nos retraites ?» D’autres versent dans l’emphase : «La baisse de la natalité est un suicide collectif.» Le président Emmanuel Macron, pourtant le premier président de la République à ne pas avoir d’enfant, a appelé à un «réarmement démographique» (au contour bien flou), ce qui montre que l’heure est grave.
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Pourquoi avons-nous moins d’enfants ? Ce n’est certainement pas parce que les idées des antinatalistes et autres néomalthusiens l’ont emporté, ils n’ont guère voix au chapitre (1). Les discours natalistes béats sur le thème «rien n’est plus beau qu’un sourire d’enfant», omniprésents dans les années 1990-2000, ne prennent
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