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Une femme, la cinquantaine, a été retrouvée morte dans l’après-midi du mercredi 15 janvier à Laon, dans l’Aisne, avec son ancien compagnon inconscient et blessé aux poignets à côté d’elle. Soupçonné d’avoir tué son ancienne conjointe puis tenté de se suicider, il a été placé en garde à vue jeudi peu avant midi. Les gendarmes avaient été prévenus le jour même de la disparition inquiétante de la quinquagénaire : ils ont retrouvé son corps sans vie dans l’ancien domicile du couple, d’où émanait selon la presse locale une forte odeur de gaz.
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La victime travaillait dans le milieu hospitalier et avait figuré en deuxième position sur la liste RN pour l’élection municipale de 2020, selon Nicolas Dragon, député qui s’était présenté pour devenir maire. «Sonia était engagée de par son métier au service des plus faibles durant sa vie professionnelle, elle ne méritait pas cela», a-t-il réagi sur Facebook. Selon le journal régional l’Union, elle était préparatrice en pharmacie et avait travaillé au centre hospitalier de Chauny, ville voisine – les hommages se multiplient sur la page Facebook de l’établissement.
L’ex-compagnon de la victime était quant à lui troisième de cette liste, a dit à l’AFP le maire de Laon, Eric Delhaye (Horizons), confirmant une information de L’Union. Âgé d’une soixantaine d’années, il a d’abord été brièvement hospitalisé, puis placé en garde à vue pour meurtre par conjoint, enlèvement et séquestration. Une autopsie du corps de la victime devait également avoir lieu jeudi.
Pas de plaintes préalables
Le casier judiciaire du suspect «ne porte trace d’aucune mention et condamnation», a fait savoir le procureur de Laon. «Aucune procédure ou plainte relatives à des infractions conjugales, concernant ce couple, n’était en cours de traitement par les forces de sécurité intérieure ou le parquet de Laon», précise-t-il encore.
«Une femme qui meurt sous les coups de son compagnon ou de son ex-compagnon, ce n’est pas un fait divers […] c’est un fait de société», avait martelé la ministre déléguée chargée de l’Egalité femmes hommes Aurore Bergé lors d’un rassemblement début janvier à Hautmont (Nord), en hommage à une femme tuée au cours de la nuit du Nouvel An, dont le conjoint a été mis en examen. En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19 % par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur publié fin novembre.
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