En France, les animaux de compagnie sont très appréciés, mais pour certaines femmes victimes de violences conjugales, leur présence peut être un frein à leur libération.
En effet, l’immense majorité des foyers d’accueil ne les acceptent pas, ce qui place ces femmes face à un choix déchirant : dénoncer leur bourreau et risquer que leur animal soit maltraité, ou continuer à se taire.
Un choix “déchirant”
Keri Lewis, directrice de l’Interval House of Ottawa, explique : “Il existe un lien établi entre la violence envers les animaux et la violence envers les femmes. De nombreuses femmes ne quittent pas leur partenaire violent par crainte que leurs animaux soient maltraités ou tués.”
Lorsque des femmes choisissent de quitter leur compagnon malgré l’absence de solution pour leur animal, elles s’exposent à des représailles ou à un traumatisme supplémentaire.
Des initiatives dans le monde
Pour répondre à ce problème, l’IFAW a créé en 2014 aux Pays-Bas un foyer d’accueil où les femmes victimes peuvent être accueillies avec leurs compagnons à quatre pattes.
Au Canada, plusieurs options existent pour les femmes victimes de violence : des foyers où elles peuvent séjourner avec leur animal, ou des pensions pour animaux qui prennent soin d’eux temporairement.
Aucune option pour les Françaises
En France, aucune solution n’est proposée pour les femmes victimes de violences conjugales qui souhaitent quitter leur compagnon avec leur animal.
Keri Lewis appelle à ce que plus d’établissements acceptent les animaux : “Une femme nous appelle toutes les semaines, elle cherche désespérément à obtenir une place chez nous pour pouvoir enfin quitter, avec son animal, la situation de violence dans laquelle elle vit.”
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