Une issue dans quatre mois ? A la sortie de la première réunion vendredi sur les retraites au ministère du Travail, François Bayrou a fixé à «fin mai» l’objectif d’un accord entre les partenaires sociaux sur les retraites, estimant «inimaginable que ce problème si important pour la société française se résolve uniquement par l’épreuve de force». «Cette idée qu’ils vont partager des mois et des mois de travail, pour moi, c’est une idée fructueuse», s’est-il réjoui, déplorant l’état de «blocage général» dans lequel se trouve la France. «On est un pays qui n’a pas de budget, on est un pays qui n’a pas de majorité, on est un pays dans lequel les uns ne cessent de s’affronter aux autres […] et on peut pas en rester là parce que pendant ce temps, le monde nous assiège», a-t-il déclaré.
«64 ans, c’est non !»
Pour la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, cette première réunion a été «l’occasion de constater l’ampleur des désaccords». «Les organisations syndicales se sont toutes exprimées pour dénoncer les 64 ans» et demander l’abrogation de la réforme, a-t-elle affirmé à l’issue de la rencontre. «La réunion d’aujourd’hui a confirmé que la page de la mobilisation n’est pas tournée et que la réforme des retraites ne peut pas rester en l’état».
De son côté, la numéro 1 de la CFDT Marylise Léon a réaffirmé qu’il fallait «un bougé sur l’âge légal» de départ à la retraite. Selon elle, cette première table ronde a été l’occasion de «poser le cadre». «On a toujours été extrêmement clair. 64 ans, c’est non. Donc il y a là un sujet. Il faut un bougé sur l’âge légal», a déclaré Marylise Léon, qui a également mis en avant la question de la pénibilité du travail et de l’égalité hommes /femmes. «On a posé le cadre, beaucoup d’éléments de méthode et de sujet qui peuvent être invoqués par les uns et les autres. Moi, je suis optimiste», a ajouté la secrétaire générale du premier syndicat français.
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