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En énonçant le prétexte de l’exposition, son commissaire Eric Troncy marche sur des œufs. Que les deux artistes, Carroll Dunham et Laurie Simmons, partagent leur vie depuis quarante ans ne gage rien, il le sait, de la bonne entente que les peintures du premier et les photographies de la seconde pourraient entretenir dans les salles du Consortium de Dijon. D’autant que personne, jusque-là, n’avait pensé ou oser les exposer en duo, reléguant au rang d’accessoire superfétatoire la question de savoir si travailler à côté de son âme sœur influence son art.
Sans prétendre livrer le fin mot de l’histoire, l’exposition donne quelques pistes. Ainsi que les artistes eux-mêmes. «Lorsqu’on vit aussi étroitement avec un autre artiste, pendant aussi longtemps, avoue à demi-mot le mari, une sorte de dialogue s’instaure. Depuis le début de notre relation, je sais que le travail de Laurie a une influence sur ma façon de penser les images.» Elle est plus directe : «J’aime toujours dire qu’il me copie beaucoup plus que je ne le copie.» La chose reste d’autant plus inextricable que tous deux œuvrent dans le même médium. Ils ont au moins en commun de faire dans le même genre. Du genre à casser les codes, à chercher du nouveau (si c’est encore possible) et d’autres modes de représentation.
Dès ses débuts, qui correspondent à sa rencontre avec Dunham, à New York en 1977 (ils se marient en 1983), Laurie Simmons a opté pour la photographie dont elle se souvient que quand elle étai
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