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«T’as vu combien j’ai reçu de likes ? 63 000… Là, c’est 2 000, ça dépend si la vidéo devient virale…» Emmitouflé dans sa doudoune avec sa capuche sur la tête, Amarildo, 17 ans, ne quitte pas des yeux l’écran de son smartphone. Devant son lycée, cet élève de terminale qui se rêve en influenceur fait défiler des vidéos de voiture et de scènes où il se filme dans la rue avec ses amis. «TikTok, c’est le réseau qu’on utilise le plus, nous, les jeunes. Moi, je passe chaque jour quatre ou cinq heures dessus, et même le soir, je regarde des vidéos jusqu’au milieu de la nuit.»
Le 21 décembre, le Premier ministre albanais, Edi Rama, a annoncé la suspension prochaine, pour un an, de la célèbre plateforme chinoise. Une décision prise quelques semaines après qu’un élève de 14 ans a été poignardé à mort et un autre blessé près d’une école de la capitale, Tirana. L’affrontement fatal a eu lieu après un conflit sur les réseaux sociaux. Le drame a choqué la société et poussé les autorités à réagir. Mais Amarildo ne veut pas croire au blocage de son réseau social préféré. «Il ne faut pas qu’ils ferment TikTok ! La mort de cet adolescent, ça n’a rien à voir. Il y avait un conflit à propos d’une fille, ça aurait très bien pu arriver en dehors de l’appli.»
«Le réseau a dépassé toutes les limites morales»
Selon le cabinet de conseil spécialisé dans les comportements digitaux Kepios, TikTok compterait plus d’1,5 million d’utilisateurs en Albanie, pour 2,8 millions habitants. «Pour m’informer ou me divertir, j’utilise TikTok
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