Sur la table du petit-déjeuner, un rayon de soleil éclaire une tasse de chocolat chaud. Des Chocapic, des œufs brouillés et une compote attendent la cuillère de Marilou, 4 ans. Elle mange seule, il est 8h05. Cédric, son père, 37 ans, alimente le feu dans le poêle. Pauline, sa mère, 36 ans, prépare la boîte du repas de Léon, son petit frère de 15 mois, qui dort encore après une nuit agitée.
Une scène de famille classique, un vendredi matin de novembre. Mais dans cette maison, tout n’est pas banal. Marilou est « neuroatypique », il lui manque un bout de gène. « Microdélétion 2q37 », voilà le nom de sa différence, énoncé par une généticienne alors qu’elle n’avait que quelques mois de vie.
En commençant à relater son histoire, Pauline Mangin prévient : elle n’a pas beaucoup dormi la nuit dernière, et ces lendemains-là sont plus éprouvants que les autres.
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