« Comment une telle catastrophe a-t-elle pu frapper une ville qui s’appelle “Paradise” ? » se demandaient les victimes du mégafeu qui avait ravagé la Californie en 2018. La même question se pose au sujet de Los Angeles, la « cité des Anges ». Face au mégafeu, les anges muteraient-ils en démons, et le paradis en enfer ?
Le mégafeu n’a cependant rien d’un châtiment divin, d’une punition quelconque, ni même d’une triste infortune. Il s’explique par divers facteurs, tels que :
- Événements climatiques extrêmes
- Mitage des forêts
- Destruction culturelle des peuples qui entretenaient la nature
- Introduction de plantes hautement inflammables
Tous ces facteurs se résument à un seul, plus général : la ville.
La ville, à l’opposé de la cité, a été pensée comme un paradis, son idéal est de ne rien devoir à la Terre. Partout, on voudrait nullifier les éléments naturels, enterrer les cours d’eau, « conditionner » l’air, construire sur dalle.
L’idéal de la ville, c’est le hors sol, la tour de Babel, la cité des Oiseaux, la cité de Thomas More ou de Tommaso Campanella, le phalanstère de Charles Fourier, la Cité radieuse du Corbusier.
On voudrait la ville hors du temps, régulée par une intelligence supérieure, bientôt remplacée par l’intelligence artificielle.
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