Y a-t-il quelqu’un pour sauver de l’extinction le poisson le plus moche de la planète ?

Y a-t-il quelqu’un pour sauver de l’extinction le poisson le plus moche de la planète ?

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En 1997, le protocole de Kyoto tenta de réduire les émissions de gaz à effet de serre en permettant aux entreprises d’acquérir des «crédits carbone» pour mettre en place des projets écologiques et contrebalancer les «quotas carbone» qu’elles ne devaient pas dépasser. Ces crédits étaient échangeables entre ceux qui voulaient aller au-delà et ceux qui les utilisaient peu. C’était le fameux «droit à polluer». On pouvait faire confiance au capitalisme pour pervertir très vite l’idée et trouver là matière à multiples fraudes et contournements. Le greenwashing était né.

Ce constat sert de point de départ à un roman tout à fait réjouissant : Poisson poison, (traduction très libre de l’original Venomous lumpsucker), prix Arthur C. Clarke 2023, cinquième livre et troisième traduit chez nous du Britannique Ned Beauman, talentueux quadragénaire. Nous sommes dans un futur proche. Les espèces animales sont de plus en plus menacées, et les dirigeants mondiaux ont eu l’idée de transposer au vivant le principe des quotas carbone. Chaque entreprise pourra donc éliminer une espèce animale en usant d’un «crédit d’extinction». Les espèces «intelligentes» coûteront beaucoup plus de «crédits» que celles qui ne le sont pas. Mark Haylard, employé d’une de ces grosses entreprises, a spéculé sur ces crédits. En déclarant intelligent le lompe venimeux, un petit poisson qui n’était pas considéré comme tel et que l’entreprise de Mark a déjà détruit, la biologiste Karine Resaint va plonger l

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