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Depuis une heure, Yunus C. comme une statue. Légèrement penché en avant, position manifestement associée à une profonde concentration, il fixe un écran depuis son box de l’imposante salle des Assises du tribunal judiciaire de Niort. En fond sonore, les spasmes et les pleurs d’une des filles de Patricia G., consolée par les bras d’une proche. Elle est la seule de la sororie de quatre à être restée malgré les avertissements de la cour et de l’avocate générale, qui ont fait évacuer une classe de collégiens présents dans le public. Sur trois imposantes télévisions, pour illustrer les propos détaillés de l’officier de police judiciaire, les images du lit ensanglanté, du corps nu sur le sol, de la tête qui repose sur le tiroir du bas de la table de chevet, défilent. Le 11 juin 2022 aux alentours de 2 h 30 du matin, Patricia G. est tuée. Elle a été défigurée.
Face à l’horreur, lui n’esquisse pas un semblant de réaction. Fidèle à son attitude depuis la veille ainsi qu’à sa version des faits, que l’on pourrait résumer par «tout le monde ment sauf moi», Yunus C. est la personne la moins concernée du tribunal. «Mais montrez-nous que vous êtes des nôtres, montrez un peu d’humanité, bon sang !», s’emportera l’avocat des parties civiles, Me Fabien Arakélian. Ce mardi 21 janvier, la cour a eu le luxe de ne presque pas avoir à entendre le charabia de l’accusé et ex-compagnon de Patricia G. avant 18 heures. C’est peu dire que cet homme produit un drôle d’effet sur les personnes qu’il t
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