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«Cette situation ne peut plus souffrir le statu quo.» Le Louvre est dans un état inquiétant, et sa présidente appelle à l’aide. Le Parisien révèle ce mercredi 22 janvier une «note confidentielle» en date du 13 janvier adressée par Laurence des Cars à la ministre de la Culture Rachida Dati. Une missive en forme d’alerte envoyée par la directrice de l’emblématique musée parisien, où celle-ci liste tous les dangers qui menacent le prestigieux édifice.
Parmi les principaux points listés par Laurence des Cars : le fait que beaucoup de bâtiments, surexploités en raison de l’afflux de touristes, «arrivent à un niveau d’obsolescence inquiétant» : «avaries» dans des espaces «parfois très dégradés», voire «plus étanches», ainsi que «d’inquiétantes variations de températures mettant en danger la conservation des œuvres».
A en croire la salve de critiques évoquées dans la suite du texte, le Louvre serait presque devenu infréquentable pour le visiteur. A tout le moins «une épreuve physique» : «accéder aux œuvres prend du temps et n’est pas toujours chose aisée. Le visiteur ne dispose d’aucun espace lui permettant de faire une pause. L’offre alimentaire ou les sanitaires sont en volume insuffisant, largement en deçà des standards internationaux. La signalétique doit être entièrement repensée». Une longue litanie d’insuffisances, de désagréments et de défauts répertoriés partout dans le musée.
«Effet de serre»
L’iconique pyramide de Pei n’est pas épargnée. Sa conception «révèle d’importantes lacunes», affirme Laurence des Cars, critiquant une bâtisse inadaptée au changement climatique : en cas de fortes chaleurs, «l’effet de serre, créé par la verrière, rend cet espace très inhospitalier pour le public qui le traverse et les agents qui y travaillent. En outre, le traitement phonique de cet espace demeure très médiocre», mentionne l’historienne de l’art, qui a repris les manettes du Louvre en 2021.
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Laurence des Cars conclut sa diatribe en livrant son analyse d’un musée «structurellement dépassé», à l’origine pensé pour accueillir quatre millions de visiteurs. Ce qui n’est plus du tout le cas aujourd’hui : la fréquentation du musée du Louvre s’est quasiment maintenue en 2024, à 8,7 millions de visiteurs, malgré une diminution pendant l’été marqué par la tenue des Jeux olympiques et paralympiques.
Le quotidien rapporte en outre, citant une source proche de l’Elysée, que des «discussions ont lieu entre la présidence, le ministère de la Culture et le Louvre, et le chef de l’État compte se saisir de ce dossier prochainement».
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