Succession de Joël Robuchon : «Des libellés aussi flous, ça ressemble furieusement à des fausses factures»

C’est une belle maison de maître, dans laquelle on ne soupçonne pas la présence d’une instance disciplinaire. Au sous-sol, face au salon de jardin, une agora héberge, ce mercredi 22 janvier, une audience animée. Eric Fouché, figure du notariat rennais, est jugé par la chambre interdépartementale de son ordre, pour de possibles manquements commis dans le cadre de la succession du chef Joël Robuchon, décédé en 2018. Un augure qui l’indispose, puisqu’un huis clos, refusé derechef par le président, a été demandé lorsque le notaire a compris que la presse et une partie de la famille Robuchon avaient coché la date de cette singulière passe d’armes. Ces derniers mois, Libération a révélé de graves anomalies, soulevées au départ par l’une des héritières du grand cuisinier, sa fille Sophie. Aujourd’hui, ses deux frères, Eric et Louis, l’ont rejoint dans sa quête de restitution de plusieurs millions d’euros d’honoraires perçus par des professionnels du droit, suspectés d’abus massifs.

Parmi eux, l’avocat, spécialiste du restructuring, Yves-Marie Ravet, qui fait actuellement l’objet d’une enquête disciplinaire du conseil de l’ordre du barreau

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