Persécution des femmes en Afghanistan : la CPI envisage des mandats d’arrêt contre des talibans

Persécution des femmes en Afghanistan : la CPI envisage des mandats d’arrêt contre des talibans

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«Les femmes et les filles afghanes ainsi que les membres de la communauté LGBTQI + sont en proie à des persécutions abjectes et répétées sans précédent de la part des talibans». Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré ce jeudi 23 janvier qu’il allait demander des mandats d’arrêt contre de hauts dirigeants talibans en Afghanistan pour la persécution des femmes, un crime contre l’humanité.

«Il existe des motifs raisonnables permettant de croire que la responsabilité pénale du leader suprême des talibans, Hibatullah Akhundzada, et du président de la Cour suprême de ‘‘l’émirat islamique d’Afghanistan’’, Abdul Hakim Haqqani, est engagée pour le crime contre l’humanité de persécution liée au genre», a affirmé Karim Khan dans un communiqué. Selon le procureur, la «démarche consiste à dire que le statu quo qui prévaut pour les femmes et les filles en Afghanistan est inacceptable», a-t-il ajouté.

Après avoir repris le pouvoir en Afghanistan en août 2021, les talibans ont promis de se montrer plus souples à l’égard des femmes que lors de leur premier régime, entre 1996 et 2001, quand elles étaient privées de presque tous leurs droits.

Mais les autorités ont progressivement imposé des restrictions drastiques, poussant l’ONU à dénoncer un «apartheid de genre». Parmi les récentes décisions, celle, annoncée fin décembre, d’interdire la construction de fenêtres qui donneraient sur les endroits utilisés par des femmes, comme la cuisine, pour éviter des «actes obscènes». Ou encore une loi, promulguée en août, qui leur interdit de chanter, de se déplacer seules, de se maquiller ou de se parfumer.

Reclus

Les juges de la CPI vont maintenant examiner la demande du procureur, Karim Khan, avant de décider d’émettre ou non des mandats d’arrêt, un processus qui pourrait prendre des semaines, voire des mois.

L’émir Hibatullah Akhundzada vit quasiment reclus dans son fief de Kandahar, bastion historique des talibans dans le sud de l’Afghanistan, et n’apparaît que très rarement en public.

Libération

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