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Un coup de gueule général. Jeudi, Chems-Eddine Hafiz a pris la parole lors de la traditionnelle cérémonie de vœux. Le recteur de la Grande mosquée de Paris en a profité pour alerter sur les campagnes médiatiques dénigrant, selon lui, la communauté musulmane en France. «Depuis plus de vingt ans, en France comme en Occident, l’islam est trop souvent réduit à des images déformées et contraires à son essence. Cette perception erronée alimente les amalgames, les confusions, les actes et les discours antimusulmans», a souligné le recteur lors de cette cérémonie.
Il a regretté que «de nombreux Français de confession musulmane en viennent à douter de leur place et de leur futur dans leur propre pays», et plaidé pour tracer «la voie de l’islam véritable et éclairé, capable de s’épanouir dans des sociétés multiconfessionnelles et sécularisé». Puis, assurant : «Nous, musulmans, sur cette terre d’Europe, ne ‘’remplaçons’’ rien : nous sommes là pour contribuer et pour partager avec nos autres concitoyens un destin commun.»
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Le recteur a eu en outre plusieurs mots pour dénoncer une «campagne médiatique sans précédent» menée selon lui contre la Grande mosquée de Paris avec «des attaques extrêmement virulentes, totalement mensongères» et provenant notamment «des milieux hostiles à l’apaisement des relations entre la France et l’Algérie».
Au début du mois déjà, Chems-Eddine Hafiz avait dénoncé une «campagne calomnieuse intolérable» de la chaîne de télévision très conservatrice CNews après que l’influenceur Chawki Benzehra l’avait qualifié à l’antenne d’«agent d’influence du régime algérien» au service «d’une campagne de déstabilisation de la France».
«Engagement républicain»
Le recteur a assuré mener depuis cinq ans, «librement et en pleine lumière», les activités de l’institution notamment pour la certification Halal «que nous effectuons, avec sérieux et expérience, depuis 1939» – une allusion à un récent article de L’Opinion accusant la Grande mosquée de Paris d’avoir organisé un très rentable système monopolistique de certification.
«L’ensemble des dividendes sert à financer l’exercice du culte musulman», a précisé Chems-Eddine Hafiz. «Certains aimeraient me voir partir» mais «je continuerai à présider aux destinées de la Grande Mosquée de Paris», a martelé l’ancien avocat d’affaires. Et «personne ne pourra prendre à défaut l’engagement républicain de la Grande Mosquée de Paris, son attachement aux valeurs de notre société», a affirmé Chems-Eddine Hafiz en soulignant son souhait «d’ériger des passerelles vertueuses entre la France et l’Algérie».
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