Au Louvre, surfréquentation, inondations, et salariés à bout de nerfs

La lettre a fait l’effet d’une douche froide. Laurence de Cars, la directrice du musée du Louvre, y dresse un portrait glaçant de l’immense lieu culturel du quartier des Tuileries. Adressé au ministère de la Culture, et révélé par le Parisien le 22 janvier, le courrier fait état de fortes dégradations des bâtiments, de fréquentes inondations survenues dans le musée et d’importants problèmes d’accessibilité. Le ton alarmiste donne l’impression que la célèbre Pyramide est sur le point de s’effondrer.

Une vétusté à peine visible

Les divers espaces du musée «dégradés» qu’évoque la directrice sont peu visibles lorsque l’on pénètre dans le lieu, noir de monde en cette matinée de janvier. Mais Elise Muller, surveillante de salle et secrétaire nationale SUD culture, pointe du doigt un pot, laissé à même le sol. «Ça, c’est pour les fuites d’eau.» Les infiltrations dont fait état Laurence de Cars sont bien réelles, mais soigneusement dissimulées du public. «Dès qu’il y a des inondations, les salles sont fermées, donc le public ne s’en rend pas compte. Il peut simplemen

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