:quality(70):focal(2925x1269:2935x1279)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/QF4W66NAABCVBHHU5FHLDTMGRA.jpg)
Fainoussa et Blanco sont assises par terre à l’ombre d’un mur dans une grande cour. Quelques-uns de leurs enfants leur tournent autour. Ce lundi après-midi, elles sont joviales, drôles, blagueuses. Comme à leur habitude. Comme il y a un an. En octobre 2023, Libé avait déjà rencontré les deux quadragénaires. Relais communautaires de l’ONG Santé Sud à Mayotte, elles arpentaient les rues en terre de leur quartier pour permettre à de nombreux habitants dans le besoin d’avoir accès à l’eau.
A leurs côtés, on avait découvert la Vigie, l’un des plus vieux et l’un des plus grands bidonvilles de Mayotte, où elles habitent depuis trois décennies. Plus de 7 000 personnes, des Comoriens surtout, y vivent entassés sur une colline, dans des maisons de fortune souvent faites de tôle. «Chido» n’était alors qu’une traduction du mot «miroir» en shimaoré, non le nom d’un cyclone qui allait ravager tout l’archipel. Le 14 décembre, Fainoussa a vu toute sa cuisine s’envoler et l’eau entrer d’un bon mètre dans sa chambre et celle de ses enfants. Blanco s’est retrouvée sans plafond
Leave a Comment