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Malgré ses soutiens, le «R» n’aura pas échappé à la justice. Rodrigue Petitot, leader du mouvement contre la vie chère en Martinique, jugé notamment pour des «menaces et actes d’intimidation» envers le préfet du territoire, a été condamné à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Fort-de-France, ce vendredi 24 janvier.
Le tribunal l’a également condamné à 500 euros d’amende, estimant que les faits ne s’apparentaient pas à une action militante.
«Rébellion en réunion»
Il était reproché à Rodrigue Petitot de s’être introduit sans autorisation, en compagnie de trois autres militants dans la résidence préfectorale le 11 novembre, en marge d’une visite ministérielle, et de s’en être pris verbalement au représentant de l’Etat, Jean-Christophe Bouvier. «C’est le procès de l’atteinte à l’autorité de l’Etat», a cinglé jeudi la procureure dans son réquisitoire. «Il s’agit d’une rébellion en réunion parfaitement constituée.»
«Je ne reconnais pas être auteur de violation de domicile. Je suis arrivé, la barrière était ouverte», a soutenu Rodrigue Petitot devant le tribunal. Le visionnage, durant l’audience, d’images de la caméra de surveillance et de plusieurs vidéos de l’incident, a permis de confirmer ce point. «On veut incarcérer le symbole de la vie chère», avait lancé le quadragénaire à la barre mardi, au premier jour de son procès.
Des manifestants s’étaient massés mercredi, comme la veille, devant les grilles du tribunal, en soutien au leader du RPPRAC. Voix qui porte, tatouage dans le cou, Rodrigue Petitot s’est fait connaître pour ses «punchlines», lancées sur les réseaux sociaux et lors de blocages de supermarchés pour dénoncer les prix de l’alimentaire, en moyenne 40 % plus élevés que dans l’Hexagone.
Les trois autres militants mis en cause dans l’incident seront jugés le 31 mars.
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