:quality(70):focal(1600x2103:1610x2113)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/FN47ILOEZRCJVDYD3CAXOGI5VI.jpg)
La tension monte encore d’un cran entre magistrats et avocats, à quelques jours de l’examen au Sénat de la proposition de loi «visant à sortir la France du piège du narcotrafic». Depuis plusieurs mois, une rengaine cible les pénalistes, a fortiori une poignée spécialisés en matière de criminalité organisée, dont les méthodes de défense seraient «déloyales» et responsables de l’embolie des tribunaux. Certains avocats sont soupçonnés d’exploiter les failles de la chaîne pénale et le manque de moyens de la justice, d’user de stratagèmes malhonnêtes pour sortir de détention provisoire leurs clients narcotrafiquants ou faire sauter des dossiers sensibles sur un vice de procédure.
«Glissement délétère»
Avocat de voyou = voyou ? L’amalgame n’a rien de nouveau, l’incompréhension autour du rôle de l’avocat, rien d’inédit. Mais la critique, auparavant cantonnée aux coulisses de l’institution judiciaire, est désormais portée publiquement et officiellement par des représentants de l’autorité judiciaire et par l’exécutif. Le 13 janvier, le procureur général près la cour d’appel d’Aix-en-Provence, Franck Rastoul, a déploré, lors de l’audience de rentrée solennelle que «l’argent de la drogue corrompt parfois les pratiques professionnelles de certains avocats qui vont utiliser les voies de
Leave a Comment