Séquestration de David Balland : sept personnes présentées à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen

Après la libération du cofondateur de la start-up française de cryptomonnaie Ledger, David Balland, et de sa femme jeudi, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire ce vendredi 24 janvier. Sept personnes doivent être présentées dans la journée à un juge d’instruction, pour leur éventuelle mise en examen, notamment pour «enlèvement et séquestration en bande organisée», «actes de torture ou de barbarie» ainsi qu’«extorsion avec arme». Le parquet a requis leur placement en détention provisoire.

Trois autres des dix suspects ont été libérés sans poursuites, leur lien avec la procédure n’étant pas établi. Ils avaient été interpellés «à proximité immédiate du lieu de libération de la [femme de David Balland]», à Etampe (Essonne), précise le parquet.

Selon le Parisien, les suspects sont pour la plupart originaires de région parisienne. «Tous ont déclaré aux enquêteurs n’être que des exécutants et logisticiens», d’un réseau cloisonné, rapporte le journal local. Ils se seraient vus confier différentes missions de manière individuelle par de commanditaires sur les réseaux sociaux, afin de mener à bien les deux séquestrations. Selon les informations du Parisien, l’importante rançon réclamée de 10 millions d’euros en Bitcoin devait partir vers des comptes au Maroc : «L’hypothèse que les têtes de réseau soient planquées à l’étranger est explorée».

L’associé et cofondateur de la société Ledger avait été kidnappé lundi 21 janvier à son domicile dans le Cher. Ses ravisseurs l’avait emmené à bord d’une voiture à une autre adresse, pour le séquestrer. À sa libération, dans l’Indre, David Balland a été «pris en charge par les secours» pour recevoir des soins. Ses ravisseurs lui ont coupé un doigt. La femme de David Balland avait été secourue jeudi dans un second temps, en Essonne, indemne.

Mise à jour : à 15 h 45, ajout de contexte

Libération