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Génération désenfantée
Mauvaise nouvelle pour les partisans du «réarmement démographique» : avec 1,62 enfant par femme en 2024, la natalité n’a jamais été aussi basse en France depuis 80 ans. Peur de l’avenir, précarité économique, choix de vie… faut-il s’inquiéter, ou y voir des évolutions positives ? Après tout, c’est aussi le signe qu’on fait des enfants quand on les veut vraiment, et qu’on en a moins pour s’en occuper mieux. Pistes d’explications et tentatives de réponses dans cette série au long cours.
Faire ou ne pas faire d’enfant ? Telle est la question qui se pose de plus en plus. Quelle influence peuvent avoir les politiques publiques sur un acte intime ? Avec 1,62 enfant par femme en 2024, 663 000 naissances en 2024 (Insee), la natalité atteint cette année un chiffre historiquement bas. Ces données annuelles sont largement commentées, le ventre des femmes ayant toujours été très scruté par les Etats. Longtemps championne en la matière, la France reste parmi les pays les plus féconds d’Europe. Mais elle fait de moins en moins d’enfants depuis 2010, comme le reste du monde, souligne Julien Damon, auteur de les Batailles de la natalité (éditions de l’Aube, 2024). Pour le sociologue, la situation est préoccupante, mais pas catastrophique. Si les explications sont multiples, deux leviers pourraient être activés : l’accueil de la petite enfance et l’égalité femmes-hommes. Si l’on veut enrayer ce déclin, il préconise un peu plus de mesures féministes et un peu moins de discours martiaux.
Pourquoi fait-on moins d’enfants
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