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La jeune pousse française de vélos électriques Angell va «déclarer prochainement son état de cessation des paiements» et «solliciter l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire», a fait savoir la société ce vendredi 24 janvier, confirmant des informations du Figaro. Depuis son lancement en 2019 par l’entrepreneur Marc Simoncini, fondateur entre autres du site de rencontre Meetic, la société Angell n’est pas arrivée à séduire avec ses vélos au design sportif, assemblés en France par Seb, et «connectés» au cycliste via son téléphone.
Bpifrance et le géant de la logistique CMA-CGM étaient entrés en 2023 au capital de la société, qui compte 25 salariés. La marque automobile Mini lui avait aussi commandé des séries de vélos.
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Mais Angell s’est surtout brisé les ailes en novembre 2024 «après avoir identifié des cas isolés de casse du cadre» des vélos de première génération, a expliqué la marque. Face au risque de blessures liées à cette casse, elle a dû rappeler 5 000 vélos, sans arriver à trouver une solution pour les réparer auprès de ses partenaires techniques, notamment Seb et le bureau d’études KickMaker.
«Plusieurs propositions concrètes ont été soumises par Angell, visant à assurer la continuité de l’activité et à mettre en œuvre une opération d’échange ou de remboursement des vélos concernés. Malheureusement, aucune de ces initiatives n’a abouti à un accord», souligne l’entreprise. «Ce problème dont le coût de la résolution dépasse largement les capacités de la société », s’est «conjugué à une fragilisation financière importante», affirme Angell.
«Très difficile de lutter contre les pays asiatiques »
Son patron, Marc Simoncini, a aussi avancé une autre explication dans Le Figaro. «C’est un péché d’orgueil d’avoir fait fabriquer nos vélos en France. Nos produits étaient trop chers et se vendaient mal. Il est très difficile de lutter contre les pays asiatiques sur ce créneau.»
Les clients d’Angell, eux, «n’ont plus que leurs yeux pour pleurer», souligne le journal. Ceux qui avaient acheté les premiers vélos de la marque «ont très peu de chances de se faire rembourser leur produit désormais inutilisable.» Pour les suivant, ils «ne pourront plus utiliser très vite la partie connectée de leur bicyclette, assurée jusqu’ici par la marque qui va disparaître.
La marque hollandaise VanMoof, une autre pionnière des vélos connectés, avait connu une croissance exponentielle avant de faire faillite en 2023. Elle a depuis été reprise par le groupe anglais McLaren Applied (ex-filiale de l’écurie de Formule 1), qui a relancé la marque en facilitant notamment l’entretien de ses vélos.
Sur un marché du cycle globalement ralenti en 2024, leur concurrent belge Cowboy a déclaré de son côté, fin décembre, avoir géré sa production «avec précaution», et vise à devenir rentable en 2025.
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