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Dès ses premiers mots, la présidente Céline Ballerini donne le ton. Le tribunal judiciaire de Nanterre se penche ce vendredi 24 janvier «sur une situation un peu originale», celle d’Aymen Ibrahim, condamné à tort en 2017 à la suite de son interpellation par des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) du XVIIIe arrondissement de Paris. Cet homme de nationalité égyptienne, aujourd’hui âgé de 44 ans, avait été contrôlé par les agents Aaron Berkane et Karim Mamèche. Les deux fonctionnaires lui reprochaient de détenir un sachet de cocaïne, pesé à 35,5 grammes.
Aymen Ibrahim accuse, dès sa première audition, la police de mentir et de lui avoir dérobé 450 euros en liquide au cours de son interpellation. «Vous contestez devant le tribunal les faits qui vous sont reprochés mais malheureusement vous n’êtes pas cru», déroule la magistrate Céline Ballerini. L’Egyptien, également poursuivi pour une fausse carte d’identité française, est alors condamné à dix mois de prison dont cinq mois ferme et une interdiction de territoire de trois ans. Une «peine extrêmement lourde pour un casier judiciaire néant» commente la présidente. Aymen Ibrahim est incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis, puis placé en centre de rétention administrative, et in fine expulsé.
Victime des deux agents
L’affaire
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