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Une parcelle de forêt dans les Abruzzes, un terrain en altitude où rouillent les vestiges d’un camping. Lucia, la narratrice du nouveau roman de l’Italienne Donatella Di Pietrantonio, croyait le terrain vendu depuis longtemps. Pas du tout, lui apprend son père, un vieux paysan, le jour où il l’emmène sur les lieux. Après «le drame» les touristes ont fui. Quand il a cherché à s’en débarrasser, le terrain était maudit, personne n’en voulait. «Moi non plus je n’en veux pas, cet endroit fait peur», dit Lucia, fille unique, donc héritière. Une donation ? Pas question pour elle d’accepter la proposition paternelle, plutôt surprenante.
Le drame dont l’évocation est amorcée dès le début de l’Age fragile va évidemment être distillé et raconté. C’était au mois d’août, en 1992. Lucia avait 20 ans. Cette nuit-là, où il y a eu viol et meurtres, il lui est arrivé deux choses : elle a rencontré son futur mari, et elle a perdu sa meilleure amie. Celle-ci s’en est tirée (le roman est dédié «A toutes les survivantes»), mais elle a ensuite rompu les liens qui la retenaient au pays. A présent, nous sommes en 2020, puis en 2021. L’événement, pour Lucia, est qu’«Amanda est revenue», un an après avoir quitté la maison pour étudier à l’université de Milan. En l’espace de quelques mois, Lucia a vu partir sa fille, la valise lestée de bocaux, et aussi son mari.
Cuirasse familiale
Lucia n’a pas compris que son mari la quittait – Amanda se charge de le lui expliquer. Elle n’est pas allée
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